Abbaye de Saint-Michel-en-l'Herm
Onze siècles d'Histoire au sud de la Vendée...
Il fallait avoir la foi pour quitter Noirmoutier, après avoir quitté la Bretagne et l’Irlande, et venir s’installer sur l’île du Vieux Condate, futur Saint-Michel-en-l’Herm. C’est ce que firent des moines de l’ordre de saint Colomban, à la demande de l’évêque de Poitiers Ansoald, en l’an 682 de l’ère chrétienne. On leur doit la fondation d’une première abbaye, qui adopta la règle de saint Benoît au IXe siècle. Elle fut quatre fois reconstruite par la suite, au gré d’occupations vikings, d’incendies, de pillages, des guerres de religion et, pour finir, de l’expulsion des religieux et d’une mise à sac par les révolutionnaires français, avant d’être rachetée en 1818, dans un assez piteux état, par la famille Le Roux, qui continue d’en assurer la sauvegarde.
On doit aux moines, à l’âge d’or de leur fondation, entre le XIIe et le XVIe siècles, l’asséchement et la mise en culture, par creusement de canaux et poldérisation, du « golfe des Pictons » (le Marais poitevin), ainsi que la fondation des abbayes de Maillezais, Nieul-sur-l’Autize, l’Absie, et Saint-Maixent : œuvre de civilisation qui résista mieux que l’abbaye elle-même aux vicissitudes parfois tragiques de l’Histoire.